Albert Bartlett: The retired Professor of Physics from the University of Colorado in Boulder examines the arithmetic of steady growth, continued over modest periods of time, in a finite environment. These concepts are applied to populations and to fossil fuels such as petroleum and coal.
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A French translation of the transcript
Merci beaucoup à vous Hugh.
C’est un grand plaisir d’être ici, et d’avoir la chance de simplement partager avec vous quelques idées très simples à propos des problèmes auxquels nous devons actuellement faire face. Certains de ces problèmes sont locaux, d’autres nationaux et d’autres sont globaux.
Ils sont tous liés entre eux, ils sont liés entre eux par l’arithmétique, et l’arithmétique n’est pas très difficile. Ce que j’espère faire ici est d’être capable vous convaincre que le plus grand défaut de la race humaine est notre incapacité à comprendre la fonction exponentielle.
Bien, vous dites, qu’est ce que la fonction exponentielle ?
C’est une fonction mathématique que vous dessineriez si vous étiez sur le point de décrire l’évolution de n’importe quoi qui grandirait régulièrement. Si vous aviez quelque chose qui grandissait de 5% par an, vous dessineriez la fonction exponentielle pour montrer comment grandirait cette quantité année après année. Ainsi nous parlons d’une situation où l’hypothèse requise est que la quantité qui s’accroît le fait à un rythme constant de 5% par an. Le 5% est une fraction fixée, les trois ans une durée fixée. Ainsi ce dont nous voulons discuter, c’est juste d’une croissance régulière ordinaire.
Bien, si il faut une durée fixe pour grandir de 5%, il s’ensuit qu’il faut une durée fixe plus longue pour grandir de 100%. Ce temps plus long est appelé le temps de doublement et nous avons besoin de savoir calculer ce temps de doublement. C’est facile.
Prenez juste le nombre 70, divisez le par l’accroissement en pourcents par unité de temps et cela vous donne le temps de doublement. Ainsi dans notre exemple de 5% par an, vous divisez 70 par 5 et vous trouvez que la quantité qui s’accroît double en taille tous les 14 ans.
Bien, vous pous pouvez demander, d’où vient ce 70 ? Et bien la réponse est que 70 c’est approximativement cent multiplié par le logarithme naturel de 2. Si vous voulez le temps de triplement vous utiliseriez le logarithme naturel de 3. Ainsi tout cela est très logique. Mais vous n’avez pas besoin de vous souvenir d’où cela vient, souvenez vous juste de 70.
J’aimerais que chaque personne fasse ce calcul mental à chaque fois que nous voyons un taux de croissance de n’importe quoi dans les media. Par exemple si vous voyez une histoire qui explique que des trucs ont augmenté de 7% par an depuis quelques unes de ces dernières années, vous ne bronchez pas d’un cil. Mais quand vous voyez un gros titre qui dit que le crime a doublé en 10 ans vous dites « Mon Dieu que se passe-t-il ? ».
OK, que se passe-t-il ? Sept pourcents de croissance par an, divisez 70 par 7, le temps de doublement est 10 ans. Mais notez que si vous voulez écrire un gros titre pour attirer l’attention des gens, vous n’écririez jamais que le crime augmente de 7% par an, personne ne saurait ce que cela signifie. Maintenant, savez vous ce que sept pourcents signifient ?
Prenons un exemple, un autre exemple du Colorado, le coût d’une journée de remontées mécaniques à Vale. Il a augmenté de environ 7% par ans depuis que Vale a ouvert en 1963. A ce moment vous payiez 5$ pour la journée. Quel est le temps de doublement pour une croissance de 7% ? Dix ans. Alors quel était le coût dix ans plus tard en 1973, dix ans plus tard en 1983 et dix ans plus tard en 1993, qu’était-il en 2003 et à quoi devez-vous vous attendre ? (Rires dans l’audience).
Voilà ce que signifie une croissance de 7%. La plupart des gens n’en ont aucune idée.
Regardons un graphe générique de quelque chose qui s’accroît régulièrement. Après un temps de doublement la quantité qui s’accroît a le double de sa taille initiale, deux temps de doublement et c’est quatre fois la taille initiale, et ça continue jusque 8-16-32-64-128-256-512, et en dix temps de doublement c’est mille fois plus grand qu’au début. Vous pouvez voir que si vous essayez de dessiner un graphe de ceci sur une page de papier normale, le graphe va tout droit en dehors de la feuille.
Maintenant laissez moi vous donner un example pour vous montrer les nombres énormes auxquels vous arrivez avec juste un nombre modeste de doublements. La légende dit que le jeu d’échecs fut inventé par un mathématicien qui travaillait pour un roi. Le roi fut très satisfait et dit « Je veux te récompenser ». Le mathématicien dit « Mes besoins sont modestes, s’il vous plaît prenez mon nouveau plateau d’échecs et sur la première case placez un grain de blé, sur la deuxième doublez le un et placez en deux, sur la suivante doublez le deux et mettez en quatre, continuez juste de doubler jusqu’à ce que vous ayiez doublé pour chaque case, cela serait un paiement adéquat ». Nous pouvons deviner que le roi pensa que la mathématicien était bien fol « J’étais prêt à lui donner une vrai récompense ; tout ce qu’il a demandé sont juste quelques grains de blé ».
Mais regardons ce qu’il y a derrière tout ça. Nous savons qu’il y a 8 grains sur la quatrième case. J’obtiens ce nombre ’huit’ par multipliant 3 deux ensembles. C’est 2*2*2, c’est un de moins que le numéro de la case. Maintenant cela continue à chaque case. Ainsi sur la dernière case, je trouve le nombre de grain en multipliant 63 deux ensembles.
Maintenant regardons comment le total se construit. Quand nous ajoutons un grain sur la première case, le total sur le plateau est un. Nous ajoutons deux grains ce qui fait un total de trois. Nous mettons quatre grains, maintenant le total est sept. Sept est un grain de moins que huit, c’est un grain de moins que trois deux multipliés ensembles. Quinze est un grain de moins que quatre deux multipliés ensemble. Cela continue à chaque fois, ainsi quand nous avons terminé, le nombre total de grains sera un grain de moins que le nombre que j’obtiens en multipliant 64 deux ensembles. Ma question est combien de blé cela fait-il ?
Vous savez, cela ferait-il une jolie pile ici dans la pièce ? Cela remplirait-il le bâtiment ? Cela recouvrirait-il le comté sous 2m de blé ? De combien de blé sommes-nous en train de parler ?
La réponse est que c’est approximativement quatre cents fois la récolte mondiale de blé de 1990. Cela pourrait être plus de blé que les hommes ont récoltés dans toute l’histoire de la terre. Vous dites, comment êtes vous arrivé à un si grand nombre et la réponse est, c’était simple. Nous avons juste commencé avec un grain, mais nous avons laissé la quantité grandir régulièrement jusqu’à ce qu’elle ait doublé un petit 63 fois.
Maintenant il y a quelque chose d’autre qui est très important, l’accroissement dans chaque temps de doublement est plus grand que le total de tous les accroissements précédents. Par exemple, quand je met huit grains sur la quatrième case, le huit est plus grand que le total de sept qui étaient déjà là. Je met trente deux grains sur la sixième case ; le trente deux est plus grand que les trente et un qui étaient déjà là. A chaque fois que la quantité double, cela demande plus que tout ce qui a été ajouté dans tous les accroissements précédents.
Bien, traduisons tout ça dans la crise énergétique. Voici une publicité des années 1975, elle pose la question « l’Amérique peut-elle tomber à court d’électricité ? ». L’Amérique dépend de l’électricité ; notre besoin d’électricité double tous les 10 ou 12 ans. C’est le reflet précis d’une très longue histoire de croissance régulière de l’industrie électrique dans ce pays. Une croissance d’environ 7% par an donne un doublement tous les 10 ans.
Maintenant avec toute cette histoire de croissance, ils s’attendent juste à ce que la croissance continue pour toujours. Heureusement cela s’arrêta, non pas parce que quelqu’un comprenait l’arithmétique, cela s’arrêta pour d’autres raisons. Bien, demandons nous et si… Supposez que la croissance ait continué, alors nous pourrions voir ici ce que nous avons vu avec le plateau d’échec. Dans les dix ans suivant l’apparition de cette plublicité, dans cette décennie, la quantité d’énergie électrique que nous aurions consommé dans ce pays aurait été plus grande que le total de toute l’énergie électrique que nous avons jamais consommé dans l’histoire entière de croissance régulière de cette industrie dans ce pays.
Maintenant réalisez vous que n’importe quoi de complètement acceptable comme 7% de croissance par an pourrait mener des conséquences aussi incroyables, qu’en juste 10 ans vous utiliseriez plus que tout ce qui a été utilisé dans tout l’accroissement précédent ?
Et bien c’est exactement ce à quoi que le Président Carter se référait lors de son discours sur l’énergie. Une de ses déclarations était celle là. Il dit, « Dans chacune de ces décennies plus de pétrole a été consommé que dans toute l’histoire précédente de l’humanité ». En tant que tel c’est une affirmation stupéfiante.
Maintenant vous comprenez que ce que le Président nous disait était la simple conséquence d’une croissance arithmétique de 7% par an dans la consommation mondiale de pétrole, et c’était la figure historique jusque dans les années 1970.
Il y a une autre magnifique conséquence de cette arithmétique. Si vous prenez soixante dix ans comme durée et notez que c’est approximativement une durée de vie d’homme, alors n’importe quel pourcentage de croissance continue et régulière pendant soixante dix ans donne un accroissement total par un facteur qui est très facile à calculer. Par exemple 4% par an pendant 70 ans, vous trouvez le facteur en multipliant quatre deux entre eux, c’est un facteur 16.
Il y a quelques années, un des journaux de ma ville natale de Boulder Colorado, questionna les neufs membres du Conseil Municipal de la Ville de Boulder et leur demanda quel était le taux d’accroissement de la population de Boulder ils pensaient qu’il serait bon d’avoir dans les années à venir. Et bien les neufs membres du Conseil Municipal de Boulder donnèrent des réponses s’échelonnant à partir d’un faible 1% par an, ce qui apparaît maintenant comme étant le taux d’accroissement de la population des Etats-Unis. Nous ne sommes pas à un accroissement de population nul, pour le moment, le nombre des Américains augmente chaque année de plus de trois millions de personnes. Aucun membre du Conseil Municipal n’a dit que Boulder devrait grandir moins rapidement que les Etats-Unis grandissent.
La réponse la plus haute qu’un membre du Conseil Municipal ait donnée fut 5% par an. Sachez que je me senti obligé, je devais leur écrire une lettre et leur dire « Savez vous que 5% par an pour juste 70 ans – je peux me souvenir quand juste 70 ans me semblaient comme une durée horriblement longue, elle ne me semble plus si longue maintenant. (Rires dans l’audience). Bien cela signifie que la population de Boulder grandirait par un facteur 32. Aujourd’hui nous avons une station d’épuration surchargée, dans soixante dix ans nous aurons besoin de 32 stations d’épuration surchargées.
Maintenant à l’époque avez vous réalisé comme tous les Américains que 5% de croissance par an pouvaient mener à des conséquences aussi incroyables sur une période de temps aussi modeste ? Notre Conseil Municipal a un degré zéro de compréhension de cette arithmétique très simple.
Bien, il y a quelques années, j’ai eu une classe d’étudiants non scientifiques qui étaient intéressés par les problèmes de la science et de la société ; nous avons passé beaucoup de temps à apprendre à utiliser du papier semi-logarithmique. Il est imprimé de manière à ce que ces lignes horizontales sur l’échelle verticale représentent chacune un accroissement par un facteur 10. Ainsi vous allez de mille à dix mille à cent mille, et la raison d’utiliser ce papier spécial est que sur ce papier une ligne droite représente une croissance régulière.
Alors nous avons étudié de nombreux exemples, j’ai dit aux étudiants « Parlons de l’inflation, parlons de 7% par an. ». Ce n’était pas si élevé quand nous l’avons fait, cela a été plus haut depuis lors, heureusement c’est plus faible maintenant. Et j’ai dit aux étudiants, comme je vous le dit, vous avez environs soixante ans d’espérance de vie devant vous, voyons ce que quelques choses communes couteront si nous avons soixante ans d’inflation à 7%
Les étudiants trouvèrent qu’un galon d’essence à 55 cents couterait 35.20$ – 2.50$ pour un cinéma deviendrait 160$. Le sac de provisions à 15$ que ma mère avait l’habitude d’acheter à 1.25$, il serait à 960$. Un ensemble de vêtements à mille dollars serait à 64000$, un automobile à 4000$ couterait un quart de million de dollars, et une maison à 45000$ vaudrait presque trois millions de dollars.
Bien, j’ai donné aux étudiants cette annonce publicitaire apparue dans le magazine Newsweek ainsi que ces figures montrant l’escalade des coûts de la chirurgie de la vésicule biliaire depuis 1950, quand l’opération coutait 361$. Je leur ai dit de réaliser un tracé semi-logarithmique, regardons ce qui s’ensuit. Les étudiants trouvèrent que les quatre premiers points se positionnaient sur une ligne dont la pente indiquait une inflation d’environ 6% par an, mais les quatrième, cinquième et sixième étaient sur une droite plus raide de presque 10% d’inflation par an. Bien, j’ai alors dit aux étudiants, poursuivons cette droite plus raide jusqu’à l’année 2000, faisons nous une idée de ce qu’une opération de la vésicule biliaire pourrait coûter. L’an 2000 était il y a quatre ans, la réponse est 25000$. La leçon était horriblement claire. Si vous songez à une opération de la vésicule biliaire, faites la maintenant. (Rires dans l’audience).
Lors de l’été 1986 le bulletin d’informations indiqua que la population mondiale atteignit le nombre de cinq milliards de personnes en croissance de 1.7% par an. Bien, votre réaction à 1.7% pourrait être que c’est si faible que rien de mauvais ne peut jamais arriver à 1.7% par an. Aussi vous calculez le temps de doublement et trouvez que c’est seulement 41 ans. Maintenant c’était en 1986, plus récemment en 1999 nous lisions que la population mondiale a cru de 5 milliards à 6 milliards. La bonne nouvelle est que le taux de croissance a chuté de 1.7% à 1.3% par an. La mauvaise nouvelle est qu’en dépit de la chute du taux de croissance la population mondiale est aujourd’hui en augmentation d’environ 75 millions de personnes supplémentaires chaque année.
Maintenant si ce modeste 1.3% par an devait continuer, la population mondiale s’accroitrait à une densité de une personne par mètre carré de terre émergée en seulement 728 ans et la masse de personne serait égale à la masse de la terre en seulement 2400 ans. Bien, nous pouvons en sourire, nous savons que cela ne peut arriver. On en peut faire un dessin humoristique mignon : la légende indique « Excusez moi Monsieur, mais je vais vous faire une offre attractive pour votre mètre carré ».
Il y a une leçon fondamentale dans ce dessin humoristique. La leçon est qu’une croissance zéro de la population se produira. Maintenant nous pouvons débattre si nous aimons ou n’aimons pas une croissance zéro de la population. Cela arrivera que nous débations ou pas, que nous aimions ou pas. Il est absolument certain que les gens ne pourraient jamais vivre à cette densité sur les terres émergées de la surface de la terre. Donc les hauts taux de naissance d’aujourd’hui chuteront ; le faible taux de mortalité d’aujourd’hui augmentera jusqu’à ce qu’ils aient exactement la même valeur numérique. Cela sera certainement d’ici une durée inférieure à quelques centaines d’années. Aussi peut être vous demandez vous alors quelles options sont disponibles si nous voulons adresser le problème.
Dans la colonne gauche j’ai listé certaines des choses que nous devrions encourager si nous voulons augmenter le taux de croissance de la population et ainsi empirer le problème. Regardez juste la liste. Chaque élément dans la liste est aussi sacré que la maternité, il y a l’immigration, la médecine, la santé publique, l’hygiène publique. Ils sont tous dédiés aux but humains de diminuer le taux de mortalité et c’est très important pour moi, si c’est mes chances de mourir qu’ils diminuent. Alors il faut que je réalise que tout ce qui diminue le taux de mortalité fait empirer le problème de population. Il y a la paix, la loi et l’ordre, l’agriculture scientifique a diminué le taux de mortalité du à la famine, ce qui rend juste le problème de population pire. L’air propre le rend pire.
Maintenant dans cette colonne sont quelques choses que nous devrions encourager si nous voulons diminuer le taux d’accroissement de la population et ce faisant aider à solutionner le problème de population. Bien, il y a l’abstention, la contraception, l’avortement, les petites familles, arrêter l’immigration, la maladie, la guerre, le meurtre, les famines, les accidents. Fumer augmente significativement le taux de mortalité, cela aidera-t-il à résoudre le problème ?
Souvenez-vous de ma conclusion du dessin humoristique d’une personne par mètre carré, nous avons conclu qu’une croissance zéro de la population humaine se produira. Exprimons maintenant cette conclusion en d’autres termes et disons qu’il est évident que la nature va choisir dans la liste de droite et que nous n’avons rien à faire à part se préparer à vivre avec quoi que choisira la nature de la liste de droite. Ou alors nous pouvons mettre en œuvre l’option qui nous est ouverte, et cette option est de choisir en premier dans la liste de droite. Nous allons trouver quelque chose ici pour lequel nous pouvons aller faire campagne ? Y-a-t-il quelqu’un ici pour promouvoir la maladie ? (Rires dans l’audience).
Nous avons maintenant des capacités de guerres incroyables, aimeriez-vous plus de meurtres, plus de famines, plus d’accidents ? Bien, nous pouvons voir ici le dilemme humain. Tout ce que nous regardons comme bon fait empirer le problème de population, tout ce que nous regardons comme mauvais aide à résoudre le problème. Si un dilemme a jamais existé en voici un.
La question restante est l’éducation ; va-t-elle dans la colonne de gauche ou celle de droite ? Je dois dire que jusqu’ici dans ce pays elle a été dans la colonne de gauche et a fait très peu pour réduire l’ignorance de ce problème. Ainsi où commençons nous ? Bien, commençons à Boulder, Colorado, ici dans ma ville natale. Voici les données du recensement de 1950, celui de 1960 et de 1970. Dans cette période de 20 ans la croissance moyenne de la population fut de 6% par an. Avec de gros efforts, nous avons réussi à ralentir la croissance quelque peu. Voici les données du recensement de 2000. J’aimerais demander aux gens, commençons avec ces chiffres de 2000, avançons de 70 ans, une vie humaine, et demander quel taux de croissance avons nous besoin pour la population de Boulder dans les 70 prochaines années afin qu’à la fin de ces 70 ans la population de Boulder soit égale à celle de la population actuelle d’une grande cité Américaine de votre choix ?
Boulder dans soixante dix ans pourrait être aussi grosse que Boston aujourd’hui si nous croissons de juste 2.58% par an. Maintenant si nous pensons que Detroit est un meilleur modèle nous devrions avoir 3.25% par an. Souvenez vous des données historiques précédentes de 6% par an. Si cela devait continuer pour un temps de vie, la population de Boulder serait plus importante que la population de Los Angeles. Bien, je vous dirais juste qu’il est impossible de caser la population de Los Angeles dans la valée de Boulder, donc c’est évident. La croissance de la population de Boulder va s’arrêter et la seule question est si nous allons être capable de la stopper tant qu’il y a encore de l’espace libre ou allons nous attendre jusqu’à ce que nous soyons les uns sur les autres et que nous étouffions tous ?
Maintenant, périodiquement quelqu’un me dit « vous savez une plus grosse ville peut juste être une meilleure ville » et je réponds « attends une minute, nous avons déjà expérimenté ça ». Nous n’avons pas besoin de nous demander quel sera l’effet de la croissance sur Boulder parce que la Boulder de demain peut être vue dans la Los Angeles d’aujourd’hui, et pour le prix d’un ticket d’avion nous pouvons nous projeter 70 ans dans le futur et voir exactement ce qu’il en est. Qu’en est-il ? Voici un gros titre intéressant à Los Angeles. Peut-être cela a-t-il à voir avec ce gros titre à Los Angeles ?
Et que faisons nous dans le Colorado ? Bien, voici le capital de croissance des USA aujourd’hui et nous en somme fiers. Le Rocky Mountains News nous informe de nous attendre à un million supplémentaire de personnes dans les 20 prochaines années, et quelles seront les conséquences de tout cela ? Elles sont totalement prévisibles et sans surprises, nous savons axactement ce qui arrive quand vous entassez plus de gens au même endroit.
Bien, vous pouvez imaginer que le contrôle de la croissance est un sujet très sujet à controverse et je garde comme un trésor la lettre de laquelle ces citations sont extraites. Cette lettre me fut écrite par un citoyen dirigeant de notre communauté. Il est un des ténors parmi les avocats de la croissance controlée, croissance contrôlée signifiant simplement croissance. Cet homme écrit « Je suis d’accords avec tous vos arguments concernants la croissance exponentielle ; je ne crois pas que l’argument exponentiel soit valide au niveau local ».
Voyez-vous, l’arithmétique ne tient pas à Boulder. (Rires dans l’audience). Je dois admettre que cet homme a un diplôme de l’université du Colorado ; ce n’est pas un diplôme en mathématique, en science, ou d’ingénieur. D’accords, regardons ce qui arrive quand nous avons ce genre de croissance régulière dans un environnement fini.
Les bactéries croissent en se dédoublant. Une bactérie se divise et devient deux, les deux se divisent et deviennent 4, qui deviennent 8, 16 et ainsi de suite. Supposons que nous avons des bactéries dont le nombre double chaque minute. Supposons que nous placions une de ces bactéries dans une bouteille vide à onze heure du matin, et observions que la bouteille est pleine à midi pile. C’est juste un cas ordinaire de croissance régulière, le temps de doublement est une minute, et il se passe dans un environnement fini qui est une bouteille. Je veux vous poser trois questions.
Numéro une : à quel moment la bouteille était-elle à moitié pleine ? Bien, le croiriez-vous, à 11h59, une minute avant midi, parce que les bactéries doublent en nombre chaque minute.
Seconde question : si vous étiez une bactérie quelconque dans cette bouteille, à quel moment réaliseriez-vous que vous allez manquer de place ? Examinons juste la dernière minute dans la bouteille. A midi pile elle est pleine, une minute avant elle à moitié pleine, deux minutes avant elle est au quart, avant 1/8, avant 1/16. Laissez moi vous demander, à 5 minutes avant midi quand la bouteille est seulement 3% pleine et qu’il y a 97% d’espace libre qui aspirent au développement, combien d’entre vous réaliseriez qu’il y a un problème ?
A propos de la controverse actuelle sur la croissance de Boulder, il y a quelque années quelqu’un écrivit dans un journal qu’il n’y avait pas de problème de croissance de la population à Boulder parce que, disait l’auteur, nous avons quinze fois autant d’espace libre que nous en avons déjà utilisé. Laissez moi vous demander quel heure était-il à Boulder quand la surface d’espace libre était quinze fois celle que nous avions déjà utilisée ? Et la réponse est : il était midi moins 4 dans la vallée de Boulder. Maintenant supposons que deux minutes avant midi, certaines des bactéries réalisent qu’elles vont manquer d’espace et lancent une grande recherche de nouvelles bouteilles. Elles cherchèrent au delà des mers et sur les plateaux continentaux extérieurs et dans l’Arctique, et elles trouvèrent trois nouvelles bouteilles. C’est une découverte incroyable, trois fois le total des ressources connues auparavant, maintenant il y a quatre bouteilles, avant leur découverte il n’y en avait qu’une. Maintenant cela donnera surement une société durable, n’est ce pas ?
Connaissez-vous la troisième question ? Pendant combien de temps la croissance peut-elle continuer en résultat de cette magnifique découverte ? A midi, une bouteille est pleine, il en reste trois. Midi une, deux bouteilles sont pleines il en reste deux. Et à midi deux les quatres sont pleines et c’est fini. Maintenant vous n’avez pas besoin de plus d’arithmétique que ça pour évaluer l’absolue contradiction des affirmations que nous avons tous entendues et lues originaires d’experts qui nous disent d’abords que nous pouvons continuer d’accroître nos taux de consommation de combustibles fossiles et ensuite de ne pas nous inquiéter, nous serons toujours capables de faire des découvertes des nouvelles ressources dont nous avons besoins pour satisfaire les exigences de cette croissance.
Il y a quelques années à Washington notre secrétaire à l’énergie observa que dans la crise énergétique nous avons un cas classique de croissance exponentielle contre une source finie. Regardons maaintenant certaines de ces sources finies. Nous nous tournons vers les travaux du Dr M. King Hubbert, il a dessiné ici un graphique semi logarithmique de la production mondiale de pétrole. Vous pouvez voir que la ligne est approximativement droite pendant environ 100 ans, jusqu’ici en 1970, avec une croissance moyenne très proche de 7% par an.
Il est logique de se demander pour combien de temps cette croissance de 7% peut continuer. La réponse est dans les chiffres de cette table. Les nombres sur la première ligne nous disent que en 1973, la production mondiale de pétrole était de vingt milliards de barils, la production totale historique de trois cent milliards, les réserves restantes de dix sept cent milliards. Voici les données, le reste de cette table est juste le calcul sous l’hypothèse que la croissance historique de 7% par an a continué dans les années suivant 1973 exactement comme cela s’était produit depuis cent ans. En réalité la croissance s’arrêta, elle s’arrêta parce que l’OPEP a accru les prix de leur pétrole donc ici nous nous demandons, « et si ? ». Supposons que nous ayons décidé de rester sur cette courbe à 7% de croissance et retournons en 1981. En 1981 sur la courbe à 7% l’utilisation historique totale se monterait à cinq cent milliards de barils, les réserves restantes à quinze cents milliards. A ce point les réserves restantes sont triples du total de tout ce que nous avons utilisé dans notre histoire. C’est une énorme réserve mais quel est l’heure à laquelle les réserves restantes sont triples du total de tout ce que vous avez utilisé depuis toujours ? La réponse est qu’il est deux minutes avant midi.
Nous savons qu’avec cette croissance de 7%, le temps de doublement est de dix ans. Allons de 1981 à 1991, en 1991 sur la courbe à 7% la quantité utilisée dans toute l’histoire se monterait à mille milliard de barils, il y resterait mille milliards de barils. A ce point le pétrole restant serait en quantité égale au total de tout ce que nous avons utilisé dans toute l’histoire de l’industrie du pétrole sur cette terre. Cent trente années de consommation de pétrole. Vous diriez « C’est une reserve énorme », mais quelle heure est-il lorsque les réserves restantes sont égales à tout ce qui a été utilisé depuis toujours ? La réponse est une minute avant midi. Alors nous avançons une décennie supplémentaire au tournant du siècle, c’est à peu près maintenant, c’est au moment où 7% finirait d’épuiser toutes les réserves de pétrole de la terre.
Aussi regardons cela sur un joli graphique. Supposez que la surface de ce minuscule rectangle représente tout le pétrole que nous avons utilisé sur la terre avant 1940, puis dans la décennie des années 40 nous avons utilisé tout cela, ce qui est autant que tout ce qui avait été utilisé auparavent dans toute notre histoire. Dans la décennie des années 50 nous avons utilisé autant que ça, et c’est égal à ce qui avait été utilisé dans toute l’histoire précédente. Dans la décennie des années 60 nous avons utilisé ça, encore une fois c’est égal à toute la consommation précédente. Voici graphiquement ce que le Président Carter nous a dit. Maintentant, si cette croissance de 7% avait continué pendant les années 70, 80 et 90 voici ce que cela signifie. Cela représente tout le pétrole qui existe.
Maintenant il existe une croyance largement répandue que si on investit suffisamment d’argent à faire des trous dans le sol, du pétrole va certainement jaillir. Bien, il y aura des découvertes de nouveau pétrole et peut être des découvertes majeures, mais regardez. Nous devons découvrir tout ça de pétrole si nous continuions avec cette croissance de 7% pendant 10 ans. Demandez-vous quelle est la chance que le pétrole découvert après la fin de notre réunion aujourd’hui sera en quantité égale au total de tout ce que nous avons déjà découvert au cours des temps. Réalisez alors que si tout ce pétrole nouveau pouvait être trouvé cela serait suffisant pour laisser la croissance historique de 7% continuer pour dix ans de plus. Il est maintenant intéressant de voir ce que les experts disent.
Voici une interview du magazine Time, une interview avec un des experts les plus cités dans tout le Texas, ils lui ont demandé : « Mais nombreux parmi nos champs les plus gros n’ont-ils pas déjà été pompés jusqu’à être à sec ? » Sa réponse fut « Il y a encore autant de pétrole à trouver dans les Etats Unis qu’il y en a eu de produit ». Assumons maintenant qu’il ait raison. Quelle heure est-il ? Et la réponse est : une minute avant midi. J’ai lu de nombreux trucs que ce gars a écrit ; je ne pense pas qu’il possède la moindre compréhension de cette arithmétique très simple.
A propos de la crise énergétique il y a environ trente ans nous voyions des annonces telles que celle ci. Elle provient de l’American Electric Power Company. Elle est un peu rassurante : « Ne vous inquiétez pas parceque nous sommes assis sur la moitié des réserves de charbon, suffisamment pour bien plus de 500 ans ». D’où vient ce chiffre de 500 ans ? Il peut avoir son origine dans ce rapport du comité des Affaires Intérieures et Insulaires (Interior and Insular Affairs) du Sénat des Etats Unis, car dans ce rapport nous trouvons cette phrase « Aux niveaux actuels d’extraction, les réserves américaines de charbon dureront plus de 500 ans ».
C’est une des plus dangereuses affirmations dans la litérature. Elle est dangereuse parce qu’elle est vrai, ce n’est pas sa vérité qui la rend dangereuse, la danger réside dans le fait que les gens retiennent une partie de la phrase, ils disent juste que le charbon durera 500 ans. Ils oublient l’avertissement par lequel commence la phrase. Que sont ces mots au début de la phrase, « Aux niveaux actuels », que cela signifie-t-il ? Cela signifie si, et seulement si nous maintenont une croissance zéro de la production de charbon.
Regardons quelques chiffres. Allons voir le bilan annuel de l’énergie, publié par le ministère de l’énergie. Ils fournissent ceci comme réserve prouvée de charbon aux Etats Unis, avec une note de bas de page disant qu’environ la moitié des réserves prouvées sont estimées récupérables. On ne peut pas extraire du sol et exploiter 100% du charbon qui s’y trouve ? Le nombre réel est donc en fait la moitié de ce nombre. Nous y reviendrons dans juste un moment. Le rapport nous dit aussi qu’en 1971 l’exploitation était à ce niveau, et vingt ans plus tard à celui ci. Groupez ces nombres ensembles et la croissance moyenne de la production de charbon pendant ces 20 ans est de 2.86% par an. Et nous devons nous demander combien de temps une réserve dure en présence d’une croissance régulière du taux de consommation jusqu’à ce que le dernier morceau soit utilisé.
Je vais vous montrer l’équation pour calculer la durée d’utilisation de la réserve : (1), avec T% le taux de croissance de la consommation en¨%, R0 la réserve initiale et C0 la consommation initiale.
Je vous informe qu’il suffit d’un niveau de faculté scientifique première année pour obtenir cette équation, cela ne doit donc pas être très difficile. Vous savez j’ai l’impresion qu’il doit y avoir des douzaines de personnes dans ce pays qui ont suivi la première année de faculté scientifique, mais laissez moi vous dire, je pense que cette équation est probablement le secret scientifique le mieux gardé du siècle !
Maintenant laissez moi vous montrer pourquoi. Si vous utilisez cette équation pour calculer l’espérance de vie de la réserve, ou de la moitié qui est jugée récupérable, et ce pour différents taux de croissance régulière, vous trouverez que pour un taux de croissance zéro l’estimation basse donne environ 240 ans et la haute serait proche de 500 ans. Ainsi le rapport au congrès était correct. Mais regardez ce qu’on obtient si nous ajoutons une croissance régulière. Dans les années 1960 notre objectif national était d’atteindre une croissance de production de charbon d’environ 8% par an. Si nous pouvions atteindre et maintenir ce taux, le charbon durerait entre 37 et 46 ans. Le Président Carter coupa grossièrement en deux ce taux, dans l’espoir d’atteindre 4% par an si cela permettait au charbon de durer encore entre 59 et 75 ans. Voici 2.86%, le taux moyen pour les récentes vingt dernières années ; si cela pouvait continuer à ce taux le charbon durerait entre 72 et 94 ans. C’est dans la durée de vie des enfants nés aujourd’hui. La seule manière d’approcher cette folle citation, ce chiffre de 500 ans, est de simultanément faire deux choses.
Numéro un, il faut déterminer comment utiliser 100% du charbon qui est dans le sol. Numéro deux, il faut déterminer comment avoir 500 ans de croissance zéro dans la production du charbon. Regardez ces chiffres, ce sont des faits.
Dans les années 1970 il y a avait de grandes inquiétudes à propos de l’énergie. Mais ces inquiétudes ont disparu dans les années 1980. Seulement les soucis à propos de l’énergie dans les années 70 ont poussé les experts, les journalistes, et les scientifiques à assurer le peuple Américain qu’il n’y avait pas de raison de s’inquiéter. Aussi regardons en arrière sur ces assurances des années 70 afin que nous puissions savoir à quoi s’attendre maintenant que la crise énergétique revient.
Voici le directeur de la division énergie du laboratoire Oakridge National qui nous dit comme il est bon marché d’importer du pétrole, nous disant que nous devons avoir de fortes hausses et une croissance rapide de notre utilisation de charbon. Dans ces conditions il estimait que les réserves Américaines de charbon était si importantes qu’elles dureraient au minimum trois cents ans et probablement au maximum mille ans. Vous avez vu les faits, maitenant vous voyez ce qu’un expert raconte et que pouvez-vous conclure ? Il y a eu une émission spéciale de trois heure sur CBS à propos de l’énergie. Le reporter affirmait que selon les estimations les plus basses nous avions assez de charbon pour 200 ans, selon les plus hautes pour plus de mille ans. Vous venez juste de voir les faits et maintenant vous pouvez voir ce qu’un journaliste nous raconte après une étude approfondie, et que pouvez-vous conclure ?
Dans le journal de l’éducation chimique, à la page dédiée aux professeurs dans les écoles de chimie et dans un article d’un membre de l’équipe scientifque du journaln on nous informe que les réserves prouvées de charbon sont énormes et il y a un dessin. Les réserves permettent de satisfaire les besoins présents en énergie des Etats Unis pour presque mille ans. Bien, faisons une petite division. Vous prenez le charbon qu’ils disent être présent et vous le divisez par le taux courant de consommation, on obtien 180 ans. Ils n’écrivent pas, taux courant de consommation, mais plutôt les besoins présents en énergie. Le charbon aujourd’hui fournit environ 20% de l’énergie que nous utilisons aujourd’hui dans ce pays, ainsi si vous voulez calculer le temps pendant lequel cette quantité de charbon peut satisfaire les besoins présents en énergie des Etats Unis, vous devez multiplier le premier résultat par 1/5. Ce qu’on obtient est trente six ans. Ils écrivent presque mille ans. Le magazine Newsweek, dans un article de première page affirme qu’au présent taux de consommation nous avons assez de charbon pour 666.5 ans, le vigule 5 signifie je pense que nous tomberons à court en juillet plutôt qu’en janvier. (Rires dans l’audience). Si nous arrondissons cela, disons grossièrement à 600 ans, c’est assez proche de 500 pour être dans la zone d’incertitude de notre connaissance de la taille des réserves. Ceci dit, c’est une affirmation raisonnable ; mais ce à quoi l’article arrive est que nous devons avoir une croissance rapide et majeure de notre consommation de charbon. C’est évident n’est ce pas ? Si la croissance dont ils parlent est là, la réserve ne durera pas aussi longtemps qu’ils ont dit qu’elle durerait avec une croissance zéro. Ils ne mentionnent jamais ce point. Je leur ai écrit une longue lettre, leur ai dit que je pensais que c’était une sérieuse erreur d’interprétation de donner aux lecteurs le sentiment que nous pourrions avoir toute la croissance qu’ils décrivent et encore avoir ce charbon disponible pour 600 ans. J’ai eu une réponse très jolie de leur part, elle n’a rien à voir avec ce que j’avais essayé de leur expliquer.
J’ai fait cet exposé dans une école supérieure à Omaha, et après l’exposé le professeur de physique vint me voir. Il avait une brochure et me demanda si je l’avais déjà vue. Je ne l’avais pas vue et il m’invita à regarder. Nous avons du charbon par dessus les oreilles, comme indiqué par le magazine Forbes, un éminent magazine d’affaires, les Etats Unis ont 437 milliards de tonnes de réserve de charbon. C’est un grand nombre, l’équivalent de beaucoup de BTU (2) ou encore assez d’énergie pour maintenir 100 milions de grosses usines à charbon pour 800 ans. Et le professeur me demanda comment cela pouvait être vrai, ça ferait une grosses usine de production à charbon pour deux personnes aux Etats Unis. Je lui ai répondu que bien sur cela ne pouvait pas être vrai, c’est absolument insensé. Faisons une petite division pour voir à quel niveau c’est idiot. Prenons le charbon qu’ils affirment être là, divisons par ce qui était alors le taux courant de consommation, on trouve que ça ne durerait pas jusqu’à 800 ans et nous avions à peine à ce moment 500 grosses usines électrique, et ils écrivent qu’il serait possible d’avoir cent millions de ce type d’usine.
Le magazine Time nous informe que dans les puits des Appalaches dans la vallée de l’Ohio et dans les étendues minières de l’ouest réside assez de veines de charbon pour satisfaire la demande du pays pour des siècles, peu importe comment la consommation d’énergie s’accroit. Et alors je vous donne une observation très basique, ne croyez pas une affirmation à propos de l’espérance de vie d’une ressource non renouvelable jusqu’à ce que vous ayez confirmé la prédiction en répétant le calcul. En ce qui concerne les mines de charbon nous devons remarquer que plus la prédiction est optimiste, plus grande est la probabilité qu’elle soit basée sur une arithmétique défectueuse ou aucune arithmétique du tout.
Encore une fois dans le magazine Time, l’industrie de l’énergie est d’accords sur le point que pour acquérir une forme d’autonomie en énergie les Etats Unis doivent exploiter tout le charbon possible. Pensons maintenant à cela un moment. Laissez moi paraphraser cela. Plus vite nous consommons nos ressources, et plus nous serons autonome. N’est ce pas ce que cela signifie ?
David Bower appelle cela la politique de la force jusqu’à l’épuisement. Voici un exemple de force jusqu’à l’épuisement. Voilà William Simon, conseiller présidentiel du Président des Etats Unis. Simon dit que nous devrions essayer de creuser autant de puits qu’il est possible, pour récupérer les réserves prouvées de pétrole. Plus vite nous aurons récupéré la dernière goutte de pétrole du sol et l’aurons utilisé, mieux nous serons. Regardons maintenant le graphique du docteur Hubbert pour la production de pétrole des 48 Etats du sud (lower 48 states), encore une fois en échelle semi-logarithmique.
Ici nous avons une section ligne droite de croissance régulière, mais depuis un bon moment la production est tombée sous la courbe de croissance alors que notre demande a continué à la hausse sur cette courbe jusque dans les années 1970. Il est évident que la différence entre les deux courbes a été compensée par les importations. C’était début 1995 que nous avons lu que l’année 1994 était la première de toute l’histoire de notre nation pendant laquelle nous avons du importer plus de pétrole que nous avons été capable d’extraire de notre sol.
Peut être vous demandez vous si cela a un sens d’imaginer que nous puissions avoir une croissance régulière du taux de consommation d’une ressource jusqu’au moment où la dernière particule est utilisée, et avoir alors un plongeon abrupt à zéro du taux de consommation. Je dis non, cela n’a aucun sens. OK, vous dites, pourquoi nous ennuyer avec le calcul du temps d’expiration. Ma réponse est celle ci : chaque segment de notre société, nos affaires, chefs gouvernementaux, chefs politiques, au niveau local, au niveau des états, au niveau national, tous le monde aspire à maintenir une société dans laquelle toutes les mesures de la consommation matérielle continue à croitre régulièrement années après années après années, un monde sans fin.
Puisque c’est si central à tout ce que nous faisons, nous devrions savoir où ça nous mène. D’un autre coté nous devrions reconnaître qu’il y a un meilleur modèle et nous tourner encore vers les travaux du Dr Hubbert. Il a tracé le taux de consommation des ressources qui ont déjà été exploitées, il a trouvé que oui, il y avait une période initiale de croissance régulière du taux de consommation. Mais alors le taux passe par un maximum et redescend le long d’une jolie courbe symétrique en cloche. Nous sommes au pic, nous sommes au milieu de la ressource, c’est exactement ce qu’a dit l’expert du Texas que j’ai cité il y a une minute.
Regardons maintenant ce que cela signifie. Cela signifie qu’à partir de maintenant la production domestique de pétrole ne peut que descendre de la colline, le reste de chemin est vers le bas de la colline. Et quoi que puisse se dire à Washington DC ne fera aucune différence.
Cela signifie que nous pouvons nous donner beaucoup de mal pour créer des petites bosses sur le coté descendant de la courbe, vous pouvez voir qu’il y a des petites bosses sur le coté montant de la colline. Le débat s’échauffe sur l’exploitation des réserves naturelles de l’Arctique. J’ai vu une estimation selon laquelle 3.2 milliards de barils pourraient être trouvés là bas. 3.2 milliards de barils est l’aire de ce minuscule carré ; c’est moins que la consommation annuelle des Etats Unis (3). Regardons maintenant la courbe comme ceci, la surface sous la courbe représente la ressource totale dans les Etats Unis. Elle a été divisée en trois partie, ici le pétrole que nous avons extrait du sol, nous l’avons utilisé, il n’existe plus. Cette bande verticale ombrée, c’est le pétrole pour lequel nous avons des derricks ; nous l’avons trouvé, nous le pompons aujourd’hui. Ombré en vert sur la droite est le pétrole non découvert. Nous avons d’excellentes manières maintenant d’estimer combien de pétrole demeure non découvert. C’est le pétrole que nous devons trouver si nous descendons le long de la courbe comme prévu. Périodiquement quelqu’un me fait remarquer qu’il y a cent ans quelqu’un a fait un calcul et a prédit que les Etats Unis tomberaient à cours de pétrole d’ici à 25 ans. Le calcul a déjà été faux, donc bien sur tous les calculs sont faux. Comprenons bien ce qu’ils on fait. Il y a cent ans […] tout ce qu’ils firent c’est prendre le pétrole découvert, et le diviser par la vitesse à laquelle il était utilisé et tomber sur 25 ans. Ils n’avaient aucune idée de combien de pétrole n’était pas encore découvert. Bien, c’est évident ; il faut refaire un nouveau calcul à chaque nouvelle découverte. Nous ne demandons pas aujourd’hui combien de temps durera le pétrole découvert jusqu’ici, nous nous interrogeons à propos de pétrole découvert et non découvert, nous discutons maintenant du reste du pétrole. Que nous raconte la vue d’ensemble géologique des Etats Unis ?
En 1984 il était estimé que la provision de ressources non découvertes et de ressources démontrées étaient de trente six ans aux présents taux de production, ou dix-neuf ans en l’absence d’importation. Cinq ans plus tard en 1989, ces trente six ans ont baissé à trente deux ans, les dix-neuf ans à seize ans. Ainsi les chiffres se confirment alors que nous descendons le long du coté droit de la courbe de Hubbert.
De temps en temps on entend quelqu’un qui dit que nous ne devrions pas nous soucier du problème, nous pouvons le résoudre. Dans ce cas nous pouvons le résoudre en cultivant du blé, en le distillant en éthanol, et en faisant rouler tous les véhicules des Etats Unis à l’éthanol. Examinons ceci : aujourd’hui la production d’éthanol est équivalente à 43.5 millions de barils de pétrole importés annuellement. Cela semble plutôt bon n’est ce pas, jusqu’au moment où vous réfléchissez. D’abords, la question à se poser est quelle fraction de la consommation des véhicules des Etats Unis représente quarante trois millions et demi de barils. La réponse est 1%.
Il faudrait multiplier la production de blé dévolue à l’éthanol d’un facteur 100 juste pour mettre les nombres en rapports. Il n’y a pas tant de terres agricoles dans les Etats unis. Il y a un plus gros problème. Il faut du combustible diesel pour labourer le sol, pour planter le blé, pour synthétiser les engrais afin de faire grandir le blé, pour prendre soin du blé, pour récolter le blé. Il faut plus d’énergie pour le distiller, et quand vous obtenez finalement un gallon d’éthanol, vous serez chanceux si il y a autant d’énergie dans le gallon qu’il en a fallu pour le produire (4). En général vous perdez. Mais ce bonhomme nous dit de ne pas nous inquiéter, nous pouvons résoudre le problème de cette façon.
En 1956, le Dr Hubbert s’addressa à une convention de géologues et d’ingénieurs du pétrole. Il les informa que ses calculs l’avaient amené à croire que le pic de production de pétrole et de gaz des Etats Unis se produirait entre 1966 et 1971. Personne ne le prit au sérieux. Voyons ce qui est arrivé.
La donnée est issue du Ministère de l’Energie. Voici la croissance régulière ; voici 1956 lorsque le Dr Hubbert fit son analyse. Il dit qu’à ce moment le pic arriverait entre 1966 et 1971. Voici le pic, 1970. Il fut suivi par un déclin très rapide. Alors le pipe-line d’Alaska commença à fournir du pétrole, et ce fut un redressement partiel. Cette production a maintenant atteint son pic et toute la production décroit à l’unisson du coté droit de la courbe. Et quand je vais sur mon PC personnel, ceci est ce qui correspond le mieux aux données. De ceci il semblerait que nous avons consommé les ¾ du pétrole récupérable qui ait jamais été présent dans le sol des Etats Unis, et nous avançons maintenant en roue libre sur la pente descendante des derniers 25% de ce qui fut un jour une énorme ressource. Il faut alors se poser la question du pétrole mondial.
Dr Hubbert en 1974 prédit que le pic de pétrole mondial serait autour de 1995, aussi regardons ce qui s’est produit. Ici nous avons les données du Ministère de l’Energie. Une longue période de croissance régulière, il y a un gros creux ici, et puis une reprise rapide, puis un creux énorme et une reprise très lente. Les creux sont dus à des augmentations brusques de prix dues à l’OPEP. Il est clair que nous n’avons pas encore dépassé le pic, aussi lorsque j’essaye de mettre en corespondance la courbe avec ce qui s’est passé, j’ai besoin d’un peu plus d’information. Il faut aller vers la litérature concernant la géologie et lui demander quelle est la quantité totale de pétrole que nous trouverons jamais sur cette terre. Le chiffre consensuel est deux mille milliards de barils. Bon, c’est incertain, plus ou moins peut être 40 à 50%. Si jamais j’introduit cette donnée et la met en correspondance, le pic est cette année (2004). Si j’assume qu’il y a 50% de pétrole en plus que le chiffre consensuel le pic se déplace en 2019. Si j’assume qu’il y en a le double, le pic se déplace en 2030.
Ainsi, de quelque manière que ce soit, dans votre espérance de vie vous verrez le pic mondial de production de pétrole. Vous devez vous demander à quoi ressemblera la vie lorsque la production mondiale de pétrole sera déclinante, et que la population modiale croitra et que la demande de pétrole par tête croitra. Pensez-y.
Dans l’édition de mars 1998 du Scientific American, il y a eu un article majeur par deux vrais géologue du pétrole. Ils dirent que le pic se produirait avant 2010, et nous sommes tous dans le même bateau. Cet article dans le Scientific American déclencha beaucoup de discussions. Voici un article du magazine Fortune de novembre 1999. Cet article parle du pétrole pour toujours, et dans cet article il y a une critique de l’analyse des géologues, et l’auteur est un professeur au MIT. Et il dit que cette analyse des géologues est une connerie, le monde ne tombera jamais à court de pétrole, pas en 10 000 ans. Regardons ce qu’il s’est produit.
Voici deux graphes, sur la même échelle. Nous avons ici un graphe en barres à propos des découvertes annuelles de pétrole, et voici les productions annuelles de pétrole. Notez que depuis les années 1980 nous avons produit a peu près le double de ce que nous avons trouvé. Cependant vous avez lu et vu et entendu des déclarations de scientifiques et non scientifiques disant que nous avons maintenant des ressources plus grandes de pétrole que jamais auparavant dans l’histoire. Mais bon dieu qu’est ce qu’ils fument ?
Voici un autre apperçu de la production mondiale de pétrole, mais cette fois par tête. C’est des litres par personne et par jour. Qu’est ce que deux litres ? Un litre vaut à peu prêt un quart et donc deux litres vallent à peut près ½ gallon. La courbe supérieure assume que la population mondiale n’a pas augmenté depuis 1920, qu’elle est demeurée à 1.8 milliards. Et voici un copie de la courbe précédente. La courbe inférieure montre la population mondiale courante et ce qu’on observe est qu’avec une population mondiale croissante, la courbe s’écrase de plus en plus au fur et à mesure qu’on se déplace vers la droite. Notez que le pic est à environ 2.2 litres par personne par jour dans les années 1970. La chiffre actuel a baissé à environ 1.7 litres par personne et par jour, et on peut donc dire que chaque jour où n’importe lequel d’entre nous utilise plus que 1.7 litres de pétrole directement ou indirectement, il consomme plus que sa part. Pensez juste à ce que cela signifie.
Bien, nous devons maintenant nous intéresser aux nouvelles découvertes. Voici une discussion d’il y a environ 11 ans à propos de la découverte la plus importante des vingt dernières années dans le golfe du Mexique, d’une quantité estimée de sept cents millions de barils de pétrole. Ca fait beaucoup de pétrole, mais beaucoup comparé à quoi ? A ce moment nous consommions 16.6 millions de barils par jour dans les Etats-Unis. Divisez les sept cents par 16.6 et vous trouvez que cette découvrte couvrirait les besoins des Etats-Unis pendant quarante deux jours.
Sur la première page du Wall Street Journal, il était question du nouveau champs de pétrole d’Hibernia au large de la côte sud de Terre-Neuve. S’il vous plait lisez cette ligne dans le gros titre « Maintenant il durera cinquante ans ». Cela vous donne une certaine idée de la quantité de pétrole qu’il peut y avoir là bas, donc continuons la lecture de cette histoire du Wall Street Journal. « Le champs Hibernia, une des plus grandes découvertes en Amérique du Nord depuis des décennies, devrait commencer à fournir du pétrole à la fin de l’année. Au moins vingt autre champs supplémentaires pourraient suivre, offrant bien plus d’un milliard de barils de brut de haute qualité et fournissant au flot régulier de pétrole, à juste un petit trajet pétrolier de la cote Est assoifée d’énergie. »
Encore un peu d’arithmétique. Prenons la quantité de pétrole que nous pensons être là-bas, un milliard de barils. Actuellement la consommation des Etats-Unis a cru jusqu’à environ 18 millions de barils par jour. Divisons un milliard par 18 millions et nous trouvons que cela satisfairait le besoin des Etats-Unis pour 56 jours.
Maintenant quelle était l’impression que vous aviez avec ce gros titre dans le Wall Street Journal ? Et alors que vous y pensez, pensez aussi à la définition de l’agriculture moderne qui convertit le pétrole en nourriture(5, puis à la fin du pétrole.
Dr Hubbert déclara devant un comité du Congrès que la phase de la croissance exponentielle de l’industrie qui avait dominé les activité humaines pendant les quelques derniers siècles était proche de sa fin. Après tout pendant les deux derniers siècles de croissance industrielle ininterrompue nous avons évolué en ce qui revient à une culture de la croissance exponentielle. Je dirais que c’est plus qu’une culture, c’est notre religion nationale, car nous vénérons la croissance. Ramassez n’importe quel journal et vous verrez des gros titre tel que « l’Etat prévoit une croissance robuste ».
Avez-vous déjà entendu un médecin diagnostiquant un cancer à un patient et lui disant qu’il avait un cancer robuste. Cette terrible addiction n’est pas propre aux Etats-Unis, les Japonais sont si habitués à la croissance que les économistes de Tokyo parlent généralement de récession à chaque fois que le taux de croissance passe sous les 3% par an.
Alors, que faire ?
Selon Winston Chruchill « parfois nous devons faire ce que nous devons faire ». Tout d’abord au niveau national nous devons devenir sérieux à propos des énergies renouvelables. Pour débuter nous devons augmenter fortement les fonds pour la recherche, le développement et la généralisation des énergies renouvelables. Nous devons faire apprendre à tout le monde à comprendre l’arithmétique et les conséquences de la croissance, spécialement en terme de population et en terme des ressources finies de la terre. Nous devons éduquer les gens de manière à ce qu’ils reconnaissent que la croissance des taux de population et de consommation des ressource ne peut être soutenue. Quelle est la pemière loi de la soutenabilité ? Vous avez entendu des milliers de personnes parlant sans fin de soutenabilité ; vous ont-ils jamais cité la première loi ? La voici : « La croissance de la population et/ou la croissance des taux de consommation de ressources ne peut être soutenue ». C’est de l’arithmétique simple. Cependant personne de ceux que je rencontre ne vous le dira à propos de la soutenabilité. Je pense qu’il est malhonnête intellectuellement de parler de sauver l’environnement, ce qui est de la soutenabilité, sans insister sur le fait évident que stopper la croissance de la population est une condition nécessaire pour sauver l’environnement et pour la soutenabilité.
Il faut éduquer les gens pour qu’ils voient le besoin d’examiner avec soins les allégations des optimistes de la technologie qui nous assurent que la science et la technologie pourra toujours résoudre tout nos problèmes de croissance de la population, de nourriture, d’énergie et de ressource.
Un grand parmi ces optimistes était le Dr Julian Simon, ancien professeur d’économie et d’administration des affaires à l’université d’Illinois, et plus tard à l’université du Maryland. En ce qui concerne le cuivre, Simon a écrit que nous n’épuiserions jamais notre cuivre parce que le cuivre peut être fait à partir d’autres métaux. Un monceau de lettres envoyées à l’éditeur lui expliquèrent que la chimie dit que c’est impossible, mais il écarta l’objection. « Ne vous inquiétez pas, si un jour c’est important nous pourrons faire du cuivre à partir d’autres métaux ». Simon a publié un livre aux éditions Princeton University. Dans ce livre il parle de pétrole […]. Il continue par affirmer que même si notre soleil n’était pas aussi immense qu’il l’est, il doit surement y avoir d’autres soleils ailleurs. Bien, Simon a raison, il y a d’autres soleil ailleurs. Mais la question est si on doit baser sa politique publique sur la croyance que si nous avons besoin d’un autre soleil nous trouverons comment s’en approcher et le traîner dans notre système solaire. Ne riez pas, pendant des décennies avant sa mort cet homme était un conseiller politique écouté aux plus hauts niveaux à Washington DC.
Bill Moyes interviewa Ivan Kasanof. Il demanda à Kasanof ce qui arrivait à l’idée de dignité de l’espèce humaine si la croissance de la population continuait. Kasanof répondit qu’elle serait complètement détruite.
J’aimerais vous parler de ce que j’appelle la métaphore de la salle de bain. Si deux personnes vivent dans un appartement avec deux salles de bain. Alors les deux ont liberté d’utiliser une salle de bain. Elles peuvent aller dans la salle de bain quand elles le désirent, y rester aussi longtemps qu’elles le veulent, pour faire ce qu’elles souhaitent, et tout le monde croit en la liberté de séjour dans la salle de bain. Cela devrait être écrit dans la Constitution. Mais si il y a vingt personnes dans l’appartement et deux baignoires, alors peu importe combien chaque personne croit en la liberté de séjour dans la salle de bain, elle n’existe pas. Kasanof conclua avec l’observation la plus profonde que j’ai entendue depuis des années : de la même manière la démocracie ne peut survivre à la surpopulation. La dignité humaine ne peut survivre à la surpopulation. Le confort et la décence ne peuvent survivre à la surpopulation. Alors qu’il y a de plus en plus de gens au monde, la valeur de la vie non seulement décline mais disparaît. Cela ne change rien si quelqu’un meurt. Plus de gens il y a, moins un l’individu compte. Et aussi, au centre de tout ce que nous devons faire est reconnaître que la croissance de la population est la cause immédiate de toute la crise des ressources et de la crise environnementale.
Et pendant cette dernière heure la population mondiale s’est accrue d’environ dix mille personne et celle des Etats Unis de à peu près 280 personnes. Et ainsi pour réussir l’expérience de la vie humaine sur la Terre nous devons comprendre les lois de la nature, telle que nous les rencontrons dans l’étude des la science et des mathématiques. Nous devrions nous souvenir des mots d’Aldous Huxley selon lesquels « les faits ne cessent d’exister parcequ’ils sont ignorés ». Nous devrions nous souvenir des mots d’Eric Severson ; il observa que la source principale des problèmes sont les solutions. C’est ce que nous rencontrons chaque jour ; les solutions aux problèmes ne font quempirer les problèmes. Nous devrions nous souvenir du message de cet dessin humoristique « penser est très perturbant, cela nous renseigne sur ce que nous préfererions ne pas savoir ». Nous devrions nous souvenir des mots de Galilée « Je ne me sens pas obligé de croire que le même Dieu nous a dotté de sens, de raison et d’intellect et qu’il avait l’intention que nous renoncions à leur usage ». S’il y a un message c’est celui là. Nous ne pouvons laisser les autres penser pour nous.
Maintenant à l’exception de ces graphiques à propos du pétrole, les choses que je vous ai dites ne sont pas des prédictions pour le future, seulement des faits et le résultat d’arithmétique très simple. Je le fait avec la confiance que ces faits, cette arithmétique, et plus important, le niveau de compréhension que nous en avons, joueront un rôle majeur dans ce que nous ferons de notre futur. Maintenant, n’acceptez pas ce que j’ai dit aveuglèment ou sans être critique, en raison de ma réthorique ou pour toute autre raison. S’il vous plaît vérifiez les faits, vérifiez mon arithmétique et si vous trouvez des erreurs faites le moi savoir. Si vous ne trouvez pas d’erreurs alors j’espère que vous prendrez cela très très sérieusement.
Vous êtes des gens importants car vous pouvez réfléchir. Si il y a quelque chose en faible quantité dans le monde d’aujourd’hui, ce sont des personnes qui veulent bien réfléchir. Aussi voilà un défi. Pouvez vous réfléchir à n’importe quel problème à n’importe qu’elle échelle de microscopique à globale, dont la résolution sur le long terme est, d’une manière démontrable, aidée, assistée ou avancée par une population plus importante aux niveaux local, d’un état, national ou global ? Pouvez-vous pensez à quoi que ce soit qui peut être meilleur si nous entassons plus de gens dans nos cités, nos villes, dans notre état, notre nation ou sur cette Terre ?
Maintenant je finis sur ces mots de feu le révérend Martin Luther King Junior qui disait qu’à la différence des pestes du moyen âge, nos maladies contemporaines que nous ne comprenons pas encore, la peste moderne de la surpopulation peut être résolue avec des moyens que nous avons découvert et des ressources que nous possédons. Ce qu’il manque n’est pas une connaissance suffisante de la solution, mais une conscience universelle de la gravité du problème et l’éducation des milliards qui sont ses victimes.
J’espère avoir raisonnablement traité de ma déclaration initiale, selon laquelle je pense que le plus grand défaut de la race humaine est notre incapacité à comprendre cette arithmétique très simple.
Merci beaucoup.
(1)Le calcul de la réserve R après n années :
Le calcul du temps d’épuisement :
alors :
(2) BTU : British Thermal Unit, c’est une unité de mesure d’énergie qui vaut environ 0,252–0,253 kcal.
(3) Qui est d’environ 7.5 milliards de barils par an, en 2005.